16 mai 2013

Cosmopolis (2012)

J'ai choisi ce film uniquement pour voir si je trouvais Robert Pattinson crédible autrement qu'en tant qu'Edward Cullen(1).


A l'affiche: Robert Pattinson, Sarah Gadon, Paul Giamatti, Juliette Binoche, Kevin Durand, ...

Le synopsis par Allociné:
"Dans un New York en ébullition, l'ère du capitalisme touche à sa fin. Eric Packer, golden boy de la haute finance, s’engouffre dans sa limousine blanche. Alors que la visite du président des Etats-Unis paralyse Manhattan, Eric Packer n’a qu’une seule obsession : une coupe de cheveux chez son coiffeur à l’autre bout de la ville. Au fur et à mesure de la journée, le chaos s’installe, et il assiste, impuissant, à l’effondrement de son empire. Il est aussi certain qu’on va l’assassiner. Quand ? Où ? Il s’apprête à vivre les 24 heures les plus importantes de sa vie."

Au début du film, je ne sais pas trop à quoi m'attendre. C'est pas le scénario qui m'a attirée, mais bien la prestation de Robert Pattinson. Une chose est sûre, on a largement le temps de s'y faire: on le voit dans chaque image. Et le pari est réussi: c'est vraiment un bon acteur.

Je préviens de suite: il ne faut pas être pudique. La moitié du temps, les scènes de sexe s'enchaînent.
Ca semble d'abord à peu près logique, puis "too much"... et à un certain moment, on finit par comprendre.
A trop jouer avec le feu, Eric Packer fait la toute petite erreur qui va lui coûter son empire... Et le film prend un tout autre sens.

Le "presque" huis-clos est saisissant. On n'arrive pas à s'habituer à cet enfermement qui devient de plus en plus oppressant. Et on assiste impuissants à la spirale infernale qui se crée.
Packer veut se sentir vivant, et il est prêt à tout pour y arriver.
Les dialogues sont sombres et inquiétants, et ici, le mot "dialogue" a son sens premier: à part une seule scène, les personnages ne sont que par deux. Ce qui en impose encore plus.

L'unité de temps est respectée à la lettre... et on se rend compte que le "temps" est vraiment le coeur battant de ce film. Soit il y en a trop, et tout s'accélère, soit il n'y en a pas assez, et on est pris dans une multitude de petites spirales qui tournent toutes autour de Packer, lui-même en ayant créé une plus grande... Et le malaise s'installe.

La scène finale (qui dure environ 1/2 heure) est l'apogée de cette tension, et retombe sans chute. La dernière image est le sommet du film, et pas la fin.
Une heure après le visionnage, je suis toujours dans un état légèrement perturbé. Trop d'infos moralisatrices, trop de réflexions sur le point de tout faire exploser.

En résumé: ce film est une bombe à retardement, et il est impossible, même à la dernière seconde, de savoir si elle va exploser, et si oui, quand.

Mots-clés: suspens, inquiétude, et sombre.

Je n'irai pas le regarder tous les jours. Mais il vaut le coup d'être vu, au moins une fois.

***
(1) voir Saga Twilight.

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